Un peu plus près des étoiles...

Uyuni - Potosi - Sucre - Sorata - Copacabana

Une fois de plus, un trajet en bus à travers les montagnes mais cette fois-ci, une bonne partie de la route est goudronnée. Il n’empêche que le voyage est fatiguant. Nous arrivons à Potosi en début d’après-midi et essayons de rejoindre le centre ville… Mais, à 4000 m d’altitude (!) avec des rues pentues, le souffle est court et les pas difficiles ! Nous arrivons très fatigués dans le centre et passons un temps fou à trouver un hôtel à petit prix… Pas toujours facile de faire des économies, ça épuise ! Une fois de plus, nous sommes vidés… Nous partageons un lit simple à deux mais par chance nous avons de l’eau bien chaude et la wifi. Quel luxe ! Nous allons pouvoir mettre le blog à jour enfin…

Deux jours à Potosi sont suffisants, d’autant plus que nous ne souhaitons pas visiter “les mines” (bonjour la claustrophobie !), principales excursions organisées autour de la ville.

Petit trajet que d’aller à Sucre, seulement 3h et nous sommes aux portes de la ville. Ici, tout est plus vert, (ça fait du bien!), il fait plus chaud, la ville est agréable avec de belles maisons bien que les alentours de la ville restent toujours très pauvres.

Nous sommes mieux organisés cette fois-ci et prenons un mini-bus pour rejoindre le centre ville (et oui, les bus ne nous déposent JAMAIS dans le centre!). Notre hôtel est bien relax, nous retrouvons d’ailleurs les trois australiens que nous avions rencontrés à la frontière…Nous sommes au calme à Sucre…On profite du doux climat, on se prépare des salades maisons délicieuses grâce au marché aux légumes tout près de l’hôtel.

Nous avons du mal à nous diriger vers la grande ville de La Paz (passage obligé), faisons un break dans les “transports” et prenons le temps de ne rien faire . Pas de culpabilité, mais nous en avons besoin simplement.

Nous restons finalement près d’une semaine à Sucre et terminons notre séjour par la visite du marché de Tarabuco (à 1h30 de la ville). Au final, un marché pas si intéressant que cela mais nous sommes en compagnie de nos amis Australiens et passons un très bon moment. Le soir même nous reprenons un bus en direction de La Paz, environs 13h de trajet de nuit.

La route serpente de nouveau à travers les montagnes, sauf que de nuit, c’est encore plus pénible ! Pas facile donc de trouver le sommeil, en plus il fait très chaud puis très froid dans le bus…Visiblement les chauffeurs ont toujours un problème pour l’utilisation de la climatisation !

Enfin nous arrivons à la Paz vers 6hOO du matin, les yeux un peu éclatés, avec pour objectif de rejoindre un village à 4h de là, dans les montagnes. Nous prenons place dans une camionnette bien remplie en direction de Sorata. Le soleil se lève sur La Paz, nous observons cette étrange ville perchée à 4000 mètres d’altitude, où les pauvres vivent “en haut” et les riches “en bas”, avec ces maisons accrochées à la montagne, entourée de sommets enneigés de plus de 6000 mètres.

Le trajet est folklorique, le chauffeur fait des stops pour prendre d’autres passagers en court de route alors que nous sommes déjà bien complets, nous avons même un petit bébé à nos pieds, enveloppé dans un tissu, qui dort bien profondément malgré toutes ces secousses. Le trajet est long, d’autant plus que nous avons “enchaîné” les transports aujourd’hui, ce sera l’un des trajets les plus pénibles de notre voyage, (W : surtout pour Gaëlle, une nouvelle fois au bord du malaise…).

L’arrivée sur Sorata est magnifique mais la route encore une fois longe des précipices à nous donner le vertige d’autant que le chauffeur n’utilise pas beaucoup le frein : vivement l’arrivée.

A Sorata, nous retrouvons une température bien agréable et allons pouvoir nous reposer. (W : Gaëlle quant à elle est très fatiguée, elle a été bien malade à Sucre après une intoxication et le transport l’a littéralement achevée, elle se couche direct en arrivant… De mon côté, je profite de faire une balade vers le Cerro Illimani, où j’ai une vue magnifique sur le village et le montagnes en arrière-plan. C’est grandiose. Mais après cette longuuuuuuuue journée, je sens la fatigue mois aussi et le retour est difficile).

Le soir, nous allons manger dans un resto local (Gaëlle fait un effort pour se lever…) et choisissons le plat du jour : soupe et plat, le tout pour 10 bolivianos, mais au petit matin, c’est avec des crampes à l’estomac que nous nous réveillons. (G : impossible de se lever pour William, il dort toute la journée). Ces maudites crampes à l’estomac nous rappellent de mauvais souvenirs en Birmanie ! Et pourtant nous mangeons du riz, mais rien n’y fait…)

Le jour suivant, William est de nouveau d’attaque pour une nouvelle montée vers le Mirador, mais encore une fois la marche est difficile. Le soir, c’est resto avec un plat de pâtes-tomates qui va encore nous rester sur l’estomac. Décidément !…Le jour suivant, nous partons enfin tous les deux pour une balade (W : Gaelle se remet tout doucement de son grand coup de fatigue…)

Après 4 jours à Sorata, nous prévoyons de rejoindre Copacabana, au bord du Lac Titicaca (un lac immense à 4000 mètres d’altitude)

Il nous faut de nouveau rejoindre La Paz et prendre un autre transport pour Copacabana, à 3h de là. La traversée du lac se fait à l’aide de barques où sont chargés les bus.

La ville de Copacabana est proche de la frontière Péruvienne, de ce fait, c’est un endroit rempli d’hôtels, de restos et d’agences de voyages, de marchés, en bref, il y a de tout et c’est rempli de touristes (surtout français, c’est impressionnant ils ont désertés la côte d’Azur!). Nous partons au petit matin pour l’Isla Del Sol, un trajet en bateau d’une heure jusqu’au village de Yumani.

A l’arrivée on nous propose un hôtel : “le mirador del Inca” qui a une vue magnifique sur le lac et les montagnes de Sorata. Il n’y a que 2 chambres, pas d’électricité ni d’eau chaude, mais de toute façon les autres hébergements sont dans le village et ça grimpe, à 4000 mètres, le sac devient plus lourd.

L’île est magnifique et nous rappelle un peu Le Népal, l’île de Paques, et oui, déjà un brin de nostalgie !

On se sent enfin reposés (W : et Gaëlle retrouve enfin la forme!), nous en profitons pour déguster une fameuse truite du lac et une soupe de Quinoa.

Un pur régal.

Le lendemain, nous partons pour le grand tour de l’île, 7 bonnes heures de marche, la découverte de criques isolées, de ruines et de villages… De là haut, nous apercevons même les côtes du Pérou, notre prochaine destination.